La Cinéscénie Les 400 Coups – Edition 2003
Faire les 400 coups à Montauban
Monter une « cinéscénie », néologisme puyfolais à ne pas confondre avec « sons et lumières », aura été un pari aussi fou au plan artistique qu’au plan financier !
Dois-je l’avouer ? La Cinéscénie du Puy du Fou m’avait emballé. Aux sons et lumières à plat qui animent certains châteaux l’été, s’ajoutait la dimension du spectacle vivant. C’est à dire la comédie. J’étais décidé à relever le défi, en recourant, la première (comme la deuxième année), à une voix off mais bien décidé à former une troupe de comédiens qui auraient joué, en direct. Restait à trouver un thème et un lieu. Le lieu entraina le thème. Qui connaît Montauban ne peut qu’être frappé par la scène gigantesque qu’offre le Musée Ingres, ancien château des Comtes de Toulouse et Palais épiscopal. Montauban s’enorgueillit d’être la patrie d’une fameuse locution, « Faire les 400 coups ». A en croire la légende, c’est l’échec cuisant du siège de Montauban par le roi Louis XIII qui en est à l’origine. Un château, une locution formidable, un siège au 17ème siècle à rejouer : voilà quels devaient être mes matériaux d’inspiration. A l’automne 2002, j’ai convaincu avec une certaine dose d’outrecuidance -comme dirait mon ami Henri Tisot- la députée-maire de Montauban, Brigitte BARREGES, et les 26 et 27 septembre 2003, près de 5000 spectateurs découvrirent sous leurs yeux les 400 coups revisités. Pari réussi.
Entre temps, des mois et des mois d’un travail de titan avec près de 400 bénévoles, « mes Mousquetaires » comme je les appelais affectueusement, -comédiens, figurants-responsables de l’asso- à qui je rends amicalement hommage. Fou, il fallait l’avoir été. C’était ma première mise en scène. Je me souviens d’un comédien professionnel montalbanais pressenti pour faire une voix qui m’avait demandé mon «CV » : « je revendique l’incompétence » lui avais-je répondu. Il n’a poliment éconduit. Nulle importance, Michel CRETON eut l’amitié et la simplicité de le remplacer, sans me demander mon CV !, et d’interpréter avec sa belle voix « Louis XIII ». Respect. Lily LATU mobilisa sa troupe amateur de la Compagnie de l’Embellie pour trouver les autres comédiens.
Tous ont merveilleusement rendu mon texte que je m’étais fendu d’écrire en ver, alexandrins ou octosyllabes, pour rester dans l’esprit de cette géniale époque.
Diriger une cinéscénie en amateur c’est un peu faire en même temps le compositeur et le chef d’orchestre, le costumier et le régisseur du théâtre! Cela reste surtout une aventure humaine inoubliable.
Extraits de la plaquette de présentation de la première édition
Hommage à Paul Duchein, dont les collages m’ont inspiré les images géantes
Galerie de quelques photos, dédiées à « Mes Mousquetaires »
Clip video réalisé pour l’édition suivante à partir d’un montage du film du spectacle de 2003 :